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Fourre tout ! Fanfictions pour l'instant .~

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22 mars 2010

Tu souffres.

Trop. Beaucoup trop. Tous les jours, je le vois à tes yeux rougi,s à tes traits tirés, à tes mots que moi seul puisse distinguer comme étant plus hésitants tremblants que d'ordinaire. Ils sonnent faux, ton coeur n'y est plus. Alors que d'habitude...
  D'habitude, ils tranchent l'air et les silences trop pesants comme des lames aiguisées, alors que d'habitude, la seule perception de ton regard dardé sur moi comme le plus puissant des rayons X suffit à me faire frissonner. La seule chose qui m'arrache un frisson maintenant, c'est cette peur constante, te voyant marcher au bord du gouffre, du cratère, malgré ton caractère entêté, sans cesse au service de l'appel du vide.
  Ce matin encore tu es arrivé au studio, les yeux cernés. Le souffle éreinté. Depuis quand monter un escalier t'est-il devenu si difficile ? Sans même nous regarder dans les yeux, tu nous murmures à peine un faible "Ohayô", aussi audible qu'un souffle d'air. Alors que notre leader, d'un signe de tête discret, indique à tout le monde de sortir, je reste, debout, un t-shirt sale à la main, le geste suspendu. tu me fais dos, et courbé, tu cherches à te faire le plus discret possible, comme si tu ne cherchais qu'à te cacher. Tremblant, tes bras soulèvent ton sweat shirt à capuche informe, et je retiens mon souffle.
  Ton jogging ne tient presque plus sur tes hanches à présent saillantes, tu as dû en resserrer le cordon. Même si tes muscles sont encore visibles, tu as l'air d'une poupée de cire qui aurait fondu au soleil. Je distingue si nettement tes côtes que je pourrais aisément les compter. Il me semble que je pourrais te briser à la moindre étreinte, moi qui voudrais tant t'avoir entre mes bras.

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15 mars 2010

POV Junno.Junnosuke ne pensait plus. Une seule


POV Junno.

Junnosuke ne pensait plus. Une seule image, un seul sentiment, une seule sensation, celle de son cœur qui se serrait car il n'était pas capable de déceler ce qui n'allait pas chez cet être qu'il pensait connaître par cœur. C'était frustrant, oui, frustrant... Il n'aurait voulu que le protéger, qu'extraire les douleurs de son aimé, que faire fondre ses sentiments négatifs comme neige au soleil. Ils étaient si différents, on aurait pu les appeler Le Jour et la Nuit. Inéluctablement séparés, et pourtant se poursuivant à jamais à travers l'infini d'un ciel parfois radieux, tantôt perturbés des nuages lourds de leur tristesse et d'amertume. Il ne voulait qu'être son soleil, sourire pour lui, lui donner ce trop plein de chaleur, ce trop plein d'amour qui débordait de ses sourires rayonnants. Mais la lune était fragile, son humeur changeante à l'image de ses phases en perpétuel mouvement. Elle fuit, elle fuit sa vraie forme, tantôt se laissant totalement éclairer par l'astre solaire, tantôt se cachant, quelque fois dans des pulls trop grands, ou une mèche trop proche de ces yeux que Junno trouvait si beaux.

Ses yeux-là débordants de larmes, rivés vers le sol à nouveau, il fonçait, tête baissé, dans un ultime essai de briser cet obstacle qu'était Taguchi entre lui et la sortie. Passer un obstacle pour ne pas briser son ultime barrière. Paradoxe.
  De ses larges mains Junno arrêta ses frêles épaules qui semblaient pouvoir se briser à tout moment. Dans un dernier espoir de sa cacher, Ueda ramena ses mains à son visage, cachant ses pleurs, se cachant du regard inquiet de celui qui ne voulait que veiller sur lui. L'adorable personne, si solaire, se pencha légèrement.

  Il posa ses mains sur celles d'Ueda, proche de son visage. Il n'osait les prendre pour découvrir ses yeux. Il se contenta de lui faire ressentir le contact de ses paumes chaudes. Il tenta d'une voix douce et rassurante :

" Eh. Je suis là... "

Mais il ne bougeait toujours pas. Figé, recroquevillé sur lui-même, tel un enfant peureux. Il le sentait d'ailleurs faiblir. Prévoyant le mouvement, il posa une autre main sur son épaule, l'accompagnant alors qu'Ueda se laissait doucement glisser à terre. Il s'accroupit face à sa lune chérie, caressant doucement du pouce le dos de ces mains si blanches et si fines.

" Tatsuya... C'est pas grave, tu sais. Si tu veux pas, ce pull on le donne à la vendeuse, qui le remettra en rayon, on rentrera tranquillement, et puis c'est tout. C'est pas important tu sais. C'est pas, ..."

Il détourna un instant les yeux, gêné.

"... C'est pas... Le principal, enfin. Tu vois ce que je veux dire, ne ?"

Plus il parlait, plus il s'enfonçait. Se faisant la réflexion de se taire, il ne dit plus mot, laissant le temps à son vis-à-vis de lui répondre. Il attendait ses prochains mots, son coeur battant plus vite qu'à l'ordinaire.

25 février 2010

Ueda et Taguchi sont dans une cabine ~ ♫

 


Voici le début d'un OS DaGuchi que j'ai commencé avec ma Pupuce. On essaye de le finir le plus vite possible , promis !
Laissez vos impressions ^^

[Elle a écrit les POV d'Ueda et moi ceux de Junno :D]




POV Externe

Une jeune femme baissa la tête en soupirant. Elle n'avait pris son service que depuis deux heures mais déjà elle avait mal aux zygomatiques. Des tas de gens passaient mais personne ne la regardait. Rien d'intéressant ne se passait... Enfin jusqu'à ce que tout à coup on la bouscule violemment. Elle se retrouva par terre, et se retourna pour engueuler l'insolent mais son cri de rage se bloqua dans sa gorge. Deux magnifiques jeunes hommes la regardaient avec sollicitude. L'un lui tendait la main tandis que l'autre se dandinait en rougissant. Le premier avait des traits si fins et si doux, que sans les muscles qui étiraient légèrement ses vêtements impeccables et cette aura de sûreté on aurait aisément pu le prendre pour une fille. Un sourire resplendissant s'étirait sur ses lèvres. Le second, beaucoup plus grand était beaucoup plus masculin mais ses grandes mains visiblement chaudes et son visage ciselé ne l'empêchaient pas d'être totalement adorable avec son petit sourire timide. La jeune femme déglutit péniblement toute colère évaporée. Deux anges... elle venait de rencontrer deux demi-dieux.

- Tu aurais pu faire attention quand même.
- Gomen...
 

POV Ueda



Ueda relâcha la main de l'employée dès qu'elle fut sur pied. Il ne voulait surtout pas que son ami pense qu'il pourrait... draguer. Enfin au moins il ne devinerait jamais qui il tentait vraiment de séduire... Ouais mais nan. Il n'avait pas envie de sentir cette main dans la sienne plus longtemps. Il préférerait mille fois sentir des doigts longs et chauds enserrer les siens. Il rosit légèrement à cette pensée. Pas maintenant ! S'il se mettait à fantasmer comme une midinette au milieu du magasin ça finirait mal...

 

POV Junno



Le grand dadais arborant un sourire adorable se sentit chauffer au niveau des pommettes, se triturant les cheveux de gêne, alors que la fine silhouette assez peu masculine devant venait au secours de la damoiselle en détresse. Il lui avait tendu la main, adressant une parole à Taguchi, un soupçon de faux reproche dans la voix, ce qui ne l'empêcha pas de se sentir encore plus gêné et de bredouiller un pitoyable Gomen soufflé derrière son sourire trop grand. Malgré tout ce que l'on pouvait dire sur son caractère renfrogné et effacé, parfois même qualifié d'asocial, Ueda était gentil, et Junno pouvait une fois de plus le voir, via ces gestes minimes mais pourtant si propres à lui-même, indissociable de cette facette adorable de sa personnalité qu'il était un des rares à pouvoir constater jour après jour. La gentillesse mal exprimée d'Ueda doublée d'une timidité maladive touchait son cœur de grand enfant. Et si, avec l'une de ses blagues stupides, Junno parvenait à lui arracher un sourire, même exaspéré ou agacé, il était heureux et son cœur plus léger pour le reste de sa journée.

POV Ueda



- Bon euh... on va voir les pulls ?
- Oui ^^

Mal à l'aise sous les regards énamourés de la jeune femme et celui de Junno, Tatsuya se dirigea d'un pas rapide vers les pulls. Pour une raison totalement inconnue il adorait les pulls. Il avait énormément de vêtements dans ses armoires, mais n'importe qui en ouvrant les portes remarquait qu'il y avait plus de pulls que de T-shirt et de chemises réunies... Il adorait s'emmitouflés dans ces énormes pulls de laine bien chauds. Bien sur quand il travaillait il portait ce que les stylistes leur donnaient mais dès qu'il pouvait il enfilait un de ces pulls aux couleurs douces. Il jeta un regard à son ami et ne put s'empêcher de noter que ce qui irait le mieux à cet homme c'était... rien du tout. Il avait envie de le pousser à essayer quelque chose juste pour avoir la chance de le voir sans le moindre haut... Il se détourna rapidement. Heureusement qu'il ne lisait pas dans les pensées ! Sinon il verrait beaucoup de choses gênantes. Par exemple... un rêve particulièrement érotique lui revint et il accéléra le pas. Pourquoi la simple odeur de Junno lui faisait-il penser à des choses si perverses ? Il secoua la tête pour chasser ses idées et se décida pour la discussion.

- Tu porte du parfum ?
- Euh... non juste du gel Douche...

Aussitôt la vision du corps de son ami, nu, l'eau ruisselant le long de cette peau douce et chaude, s'imposa dans l'esprit d'Ueda qui dissimula tant bien que mal son visage en feu dans son écharpe. Oh mon Dieu... Ca ne lui ressemblait pas de fantasmer ainsi en public pourtant... Que lui avait-il fait ? Que s'était-il passé pour que la simple mention de Douche lui fasse imaginer son ami sous l'eau ? Et surtout comment réussir à le cacher ?!

 

POV Junno



Junno soupira discrètement et secoua la tête. Chassons ces pensées absurdes. Après tout, Ueda l'avait appelé, à sa grande surprise, pour un après midi shopping, et il tâcha de retrouver sa déginguegandise habituelle. C'est alors qu'il agita un instant l'air, levant les bras au ciel, son sourire gamin de toujours illuminant son visage.

- Oui les pulls  \^0^/"

Il suivit Ueda, dansant presque d'un pied sur l'autre, promenant son regard sur les étals de vêtements sobres et pourtant sophistiqués, dans les tons caramels et taupes pour la nouvelle saison. "Oui, des couleurs qui vont à merveille avec ses yeux.." se murmura-t-il à lui-même tandis que Tatsuya, un peu plus avant, faisait également balader ses yeux parmi les rayons. Alors son regard se posant sur un pull caramel clair, un simple col en V et des manches longues et évasées comme aimait Ueda, Junno ne put s'empêcher de l'imaginer s'emmitoufler dans la pièce de tissu chaude, rentrant ses mains en étirant les manches, les portant à son visage afin de les réchauffer de son souffle. Junno hoqueta, reprenant ses esprits, et fut bien obligé de répondre à la question qui venait de le tirer de ses pensées.

-Euh... Non, juste du gel Douche.

Alors que son ami et collègue semblait faire la moue, ne trouvant peut-être pas son bonheur parmi les étalages, Junno pointa timidement la fringue remarquée peu avant, reprenant son habituel ton d'ingénu un brin simplet :

- Ano, je me trompe peut-être, mais je pense que celui-ci... t'irait bien ?"

Alors qu'il lui jeta un regard surpris, il ne put s'empêcher de se justifier en bafouillant quelque peu

- C'est que... Tu aimes bien les manches un peu longues, comme ça, en général, enfin... je crois que... je t'ai déjà vu les tirer sur tes mains quand tu as froid... Non pas que je te traite de frileux, loin de là m'enfin...

Devant le sourcil de plus en plus levé, de circonspection sûrement, de son Tat...! de Tatsuya, Junno, saisit l'étoffe de laine fine et la lui tendit, le regard fuyant.

- Roh puis merde, essaye je te dis!" finit-il par lâcher, les joues en feu.

POV Ueda



Ueda se mordilla la lèvre inférieure. Il ne savait pas du tout comment réagir... Son cœur bondit dans sa poitrine à l'idée que Junno sache cela de lui. C'était vrai, il adorait ces longues manches, à la fois douces et chaudes qui lui laissaient toute la liberté qu'il voulait. Mais cela le touchait et le gênait à la fois que... "Lui" s'en soit aperçu. Et puis s'il acceptait... ce serait à lui de se changer devant Junno. Il sentit son cœur battre à toute vitesse à cette idée. Et s'il le regardait ? Et s'il le trouvait trop maigre ? S'il ne lui plaisait pas ? Un autre élément vint encore s'ajouter à sa confusion. Pourquoi rougissait-il ? Avait-il honte d'être là avec lui ? C'est vrai que tout autour d'eux les hommes étaient accompagnés de leur petite amie... D'ailleurs... Taguchi en avait-il une ? Surement... Une belle jeune femme, gentille et attentionnée, comme lui en somme. Serait-elle en colère parce qu'il était là avec lui ? Il s'en voudrait énormément si son ami avait des problèmes par sa faute. Il n'avait pas le droit de l'embêter avec ses sentiments ne ?
Il n'aurait jamais du lui demander de venir. Jin aurait adoré venir, bon ok Jin et lui n'avait pas DU TOUT les mêmes gouts, mais au moins il n'aurait pas eu à rougir comme une vierge effarouchée rien qu'à l'idée d'aller essayer un pull. Il déglutit avant de tourner les talons. Il allait l'essayer. Et surtout prier pour que Junno ne voie rien, ou au moins qu'il ne voit pas tous ces défauts, cette maigreur tenace, ces muscles trop rares qu'il trouvait horribles et cette peau sans couleur... Il ferma les yeux et inspira profondément pour se donner du courage et fit un pas en direction des cabines. Puis un deuxième et un troisième. Le monde disparaissait peu à peu. Seuls restaient les battements de son cœur et l'odeur enivrante de son ami qui le suivait. Il se demandait comment il pouvait ne pas entendre son cœur battre la chamade, lui avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine à force de cogner ainsi... Il tenta de se concentrer sur son souffle. Il ne devait pas laisser paraitre son trouble, ça serait louche... Mais il lui était vraiment difficile de marcher sans penser soit à ce qui allait se passer, soit à ce corps divin dans différentes positions toutes plus érotiques les unes que les autres.

 

POV Junno



Le grand brun que ses amis avaient tendance à connaître superficiellement plus ou moins à travers ses pitreries déglutit et soupira de soulagement quand la 'Fée sans ailes' devant lui daigna tourner les talons, se dirigeant d'un pas décidé, les lèvres pincées en cette moue si craquante et si déterminée, vers les cabines d'essayage, les talons plats de ses bottines claquant avec régularité sur le carrelage.
Il ne put alors s'empêcher d'admirer ces jambes de sauterelle, au charme arachnide, croisant et décroisant avec une sensualité qui lui était toute particulière.
Mettant quelque secondes à connecter cette image divine s'éloignant de lui de plus en plus à son esprit, Junnosuke inspira un grand coup avant de foncer, tête baissée, les bras et le dos raidis, suivant son ...camarade. Les yeux se perdant n'importe où, qu'importait du moment qu'ils ne se posaient pas sur cette vision trop divine pour lui inspirer quoi que ce soit de censé, il parvint presque, les yeux mi-clos, à s'orienter grâce au parfum léger que dégageait Tatsuya, la seule chose attirant sa pupille étant désormais le léger scintillement des petites chaînes argentées qui se balançaient avec grâce se mêlant aux mèches châtains qui leur était toute particulière
Ce qui devait arriver arriva. Son torse haut se heurta à ce dos qui semblait si fragile, et pourtant si gracile, ce contact le tirant de sa douce (et, il fallait bien l'avouer, niaise) torpeur.
Sursautant, il s'excusa, se reculant de quelques centimètres précipitamment. Sinon, il allait se faire des idées, et déjà il se sentit rougir jusqu'à la racine de ses cheveux. "...Gomen!"
Le regard inquiet, Taguchi vit les épaules de son vis-à-vis se raidir, ses doigts fins et blancs se serrant sur le tissu, avant qu'il ne lui réponde d'une voix basse et grave, sans se retourner. Il lui lâcha simplement, un peu abrupt:

-J'attends qu'une cabine se libère. Elles ont toutes l'air occupées".

Junno manqua de s'étrangler, les battements de son cœur s'accélérant de manière plus qu'anormale. Qu'avait-il fait pour qu'il lui réponde de manière aussi froide ? Cela l'avait-il gêné ? Pire, vexé ? Tournant et retournant le problème dans tous les sens à s'en donner mal au cerveau, il perçut plus qu'il n'entendit ou ne vit Tatsuya se diriger vers une cabine et tirer le rideau d'un coup sec, son parfum se faisant moins persistant dans l'air.
Penaud, il s'avança doucement dans l'allée illuminée de lampes trop criardes, avec à présent pour seule compagnie la musique assez insupportable diffusée par les haut-parleurs. Il finit par s'asseoir dans un siège bas, les mains sur les genoux, lâchant sa respiration une fois de plus. Sa bouche se tordit en une grimace songeuse, puis claquant la langue, il finit par se prendre la tête dans les mains, s'ébouriffant les cheveux, sans s'apercevoir que la vendeuse la regardait d'un air soupçonneux. Quoi la vendeuse ? Rah mais qu'elle se casse, rien à battre.

POV Ueda



Tatsuya de son coté se haïssait tout à coup. Il ne pouvait empêcher ses mains de tremble violemment. Incapable de s'habiller ! Il avait été complètement déstabilisé par ce contact furtif et inattendu. Sentir son ventre, ce corps ferme contre lui, lui avait fait perdre tous ses moyens. Taguchi aussi s'était immobilisé derrière lui. Il s'était laissé dominer par la panique et avait sortit la première chose qui lui venait à la tête. Totalement débile ! Mais ce qui le déconcertait et le blessait le plus était la réaction de Junno... Il s'était reculé aussi vite que possible, comme si le toucher lui était insupportable. Blessé et énervé contre lui-même il s'excita sur son pull jusqu'à enfin réussir à l'enlever. Mais dans sa précipitation un des boutons de sa chemise s'accrocha au tissu et sauta. Ueda resta d'abord quelques secondes à regarder le petit bouton blanc rouler par terre avant de jurer, la voix emplie de désespoir. Jamais il n'y arriverait ! Jamais il n'arriverait à lui avouer qu'il l'aimait, jamais il n'arriverait à arrêter de penser à lui. A se comporter comme ça il allait torpiller leur amitié. Et ça, ça lui donnait envie de pleurer. Car s'ils n'étaient plus amis, quelle raison auraient-ils de se voir ? Il saisit les deux bords de la chemise et les colla l'un à l'autre, comme un enfant essayant de réparer une bêtise. Mais bien sur les deux bords ne se recollèrent pas par magie et il ne réussit qu'à en arracher deux autres. Sa gaucherie lui était insupportable. Ses sentiments pour son ami ne servaient qu'à pourrir leur amitié et le rendre débile, incapable... Alors pourquoi continuait-il à l'aimer ? Il n'arrivait pas à trouver une réponse à cette question. Car il devait le reconnaitre, il l'aimait. Oui lui, Ueda Tatsuya aimait son ami... Quel malheur... Enfoncé jusqu'au cou dans ses pensées noires il donna un coup contre la cloison de la cabine.

 

POV Junno



Un bruit mat suivi d'une exclamation étouffée fit lever le regard de Junno vers le rideau bleu foncé derrière lequel devait se trouver l'objet de ses pensées, en train de se changer. Fronçant les sourcils, l'air soucieux, c'est après un mouvement trop brusque du rideau pour être du à la climatisation qu'il se décida à se diriger vers la cabine, inquiet, le pas peu assuré. S'approchant, il entendit -et cela serra douloureusement son cœur- un soupir malheureusement trop familier à son âme. Au même moment, deux boutons noirs roulèrent à ses pieds, alors que la voix d'ordinaire si profonde de Tatsuya laissa échapper d'un ton anormalement aigu un juron à l'encontre de ce que Junno supposait être sa maladresse. Il le savait, Tatsuya détestait perdre le contrôle de lui-même. Dans ces moments-là, un rien l'enfonçait, se suivant la plupart du temps d'une brillance anormale dans ses prunelles, vitreuse de larmes contenues. Le regard triste, légèrement affolé, il tenta un casse-gueule :

- ...Ue...Tatsuya... Tu... ça va ?

La respiration paniquée de son vis-à-vis lui laissait imaginer le pire. Pleurait-il ?

POV Ueda



Oh non... Il était là... Il allait ouvrir s'il ne répondait pas... Mais là tout de suite maintenant il avait conscience que s'il essayait de parler il n'arriverait à sortir qu'un horrible son aigu. Il s'humecta les lèvres et tenta de se racler la gorge mais... nan. Il se recula dans la cabine, sa chemise à demi-ouverte. Son souffle s'accéléra et ses mains devinrent moites. Il ne devait pas le voir comme ça ! A moitié débraillé et au bord des larmes. De quoi aurait-il l'air ainsi ? D'un gamin des rues ? Pas moyen. Mais alors qu'il cherchait vainement une solution quelque chose, un petit détail lui revint. "Tatsuya". Son prénom. Sa bouche se fit sèche à cette pensée. Tout se contredisait dans les paroles et les actes de Junno. D'un coté il évitait tout contact et de l'autre il l'appelait par son prénom... Que croire, que faire ? Il était de plus en plus paumé.
Il n'eut pas à choisir. Le rideau de la cabine coulissa lentement, le cœur d'Ueda s'arrêtant presque. D'ici une fraction de seconde il allait se retrouver devant son ami, son amour. Il verrait tous ses défauts étalés là devant lui. Comment réagirait-il ? Tatsuya se tendit et ferma brusquement les yeux. Plutôt mourir que de voir une parcelle de dégout ou de pitié dans ses yeux. Il donnerait un bras pour disparaitre sous terre à l'instant. Le fait de fermer les yeux lui permis de mieux sentir cette douce odeur de menthe fraiche qui vint lui chatouiller les narines. Il pouvait presque percevoir sa chaleur derrière cette barrière insolite. Comme si... Comme s'ils étaient connectés. Une fraction de seconde... Dans moins d'une seconde il serait fixé sur la réaction de Junno. Il ferma plus fort les paupières, serra les poings et les dents et pria rapidement.

 

POV Junno



Toujours pas de réponse, et cette respiration de plus en plus suffocante, dont le souffle trahissait la panique, lui serrant la poitrine à l'en faire mal. De plus en plus inquiet, il respira profondément, caressant le mince tissu bleu marine les séparant, les yeux clos, et lança:

- Tatsuya ? Qu'est-ce qui ne va pas ?

La question avait changé. L'interrogation à présent ne tenait plus de son état mais de la cause de celui-ci.
Décidé, la respiration sifflante et saccadée de son être cher le mettant lui aussi au bout de ses inquiétudes, il saisit fermement le rideau, amorçant un geste pour le faire coulisser.

- Tatsuya ? J'ouvre le rideau.." prévint-il

Doucement, pour ne pas le faire paniquer encore plus, il découvrit l'intérieur de la cabine à ses yeux. Le pull caramel qu'il avait choisi pendait, sans aucun pli, sur le porte manteau. Il n'y avait pas touché.
Une masse informe de laine grise claire gisait devant ses pieds, et ses yeux se posèrent alors sur une paire de jambes, non loin du pull abandonné, remontant sur une silhouette tremblante, le dos arqué et tendu.
Une de ses épaules diaphanes et sculptées était à moitié découverte par sa chemise noire, ses bras ramenés contre son torse qui se laissait à peine entrevoir par un carré de peau claire crispés, les poings serrés. Junno voyait les ongles impeccablement manucurés s'enfoncer dans ses paumes, les jointures de ses doigts de guitariste blanchissant plus encore. Il avait posé son front contre la paroi, se cachant dans l'angle, souhaitant se faire le plus petit possible, comme s'il avait voulu disparaître, ses cheveux retombant en mèches éparses devant son visage fermé et sur le point de se briser. La vision de la nuque blanche de Tatsuya, coincée entre le col noir de la chemise et les mèches de cheveux couleur miel, si fragile et si fine, acheva le cœur de Junno.
Quelque chose n'allait pas, et son cœur battait à en faire mal, à lui en exploser la poitrine, car il ne comprenait pas. Que lui arrivait-il ? Pourquoi ce changement soudain ? Serait-il en mesure d'apaiser ses craintes ? Il se sentait impuissant, et pourtant tellement attiré, attiré par l'envie d'entourer cet être fragile et qui ne voulait pas montrer ses faiblesses de bras qui se voudraient rassurant. Il fit glisser à nouveau le rideau derrière lui, assurant ainsi un peu plus de discrétion.
Le seul son qui parvint à sortir de ses lèvres était brisé.

- ..Ta... Tatsuya...

POV Ueda



- Je... Laisse-moi...

Mais au lieu d'obéir Junno s'approcha et l'enlaça. Ces bras rassurants et chauds autour de lui le troublèrent comme jamais. Pourquoi ? Une larme roula le long de sa joue comme il prenait sa décision. Il n'en pouvait plus. Il était épuisé de se cacher. Il laissa toute amitié fuir cette étreinte et timidement se retourna dans les bras de son amour. Sans prononcer un mot il enfouit son visage dans son cou et se serra contre lui. Si cela devait être ses derniers instants à ses cotés alors il en profiterait. Surpassant sa timidité il posa ses lèvres sur la peau si douce, si tendre au creux de son cou.
Junno ne bougeait pas sous lui. D'autres larmes suivirent le même chemin et il se détacha de son ami. Il tenta de sourire au milieu des larmes qui dévalaient son visage de plus en plus vite. Qu'avait-il cru ? Que son ami lui aurait avoué un amour éternel dans une cabine d'essayage ? Rien que déjà l'idée, le folle espoir qu'il éprouve quelque chose pour lui était absurde. Il se recula, gêné en se triturant les mains.

- Gomen ... Je... Désolé !

Sentant ses dernières barrières lâcher Tatsuya recula d'un pas et tenta de contourner Junno pour s'enfuir.

22 février 2010

Début [Nouvel Os] Akame

[Preview]

Une pièce, deux corps, deux êtres. Le premier accoudé à la fenêtre, tire sur sa cigarette à l'extrémité incandescente; des nuées blanchâtres sortant de ses lèvres entrouvertes par à coups. Il contemple la ville sous ses yeux. Les lumières, les sons étouffés par la hauteur qui le sépare de la frénésie humaine. alors que les illuminations deviennent agressions visuelles et les bruits vacarmes insupportables. Et pourtant, Kazuya y plonge, lui aussi, dans ce monde de fous. tous les jours, le corps à l'abri dans cet capsule de verre gravissant et descendant sans cesse les trente-cinq étages, il se fond dans cette masse. Dans cette foule, il devient anonyme, dans cette fourmilière, il n'est qu'insecte. Sortir de cette jungle étouffante et pouvoir la contempler de haut, là était une sensation bien étrange et plutôt apaisante. Cet endroit privilégié lui offrait une vue imprenable sur Shinjuku et Shibuya dont les lumières se devinaient plus loin.
  Kazuya soupire et ne parvient pas à se calmer, car son cœur a mal. Si d'habitude contempler le monde fou dans lequel ils évoluaient tous l'apaise et tend à le rassurer, à ce moment-là, tout, ou plutôt chaque détail sur lequel sur lequel ses yeux se posent ne semble avoir pour raison d'être que de lui pincer douloureusement le cœur, comprimant un peu plus sa poitrine. Chaque chose. Ici, le bar où ils se rendaient souvent ensemble, quand tout allait encore bien. Là, les boutiques préférés de son compagnon, et encore là-bas, la colline des Love Hotels, Dôgenzaka, où...
  Kazuya préfère éteindre les paroles de son cœur à cette évocation. Il sert douloureusement sa main libre, plongeant son visage contre sa paume, s'enfonçant les ongles dans le cuir chevelu à s'en faire mal. La douleur... Ah, la vie est-elle si cruelle pour le faire vivre encore, alors ? Pourtant, il pensait ne plus pouvoir ressentir après ça.
  Chaque détail, jusqu'à l'écran publicitaire animé dressé fièrement sur la façade du building qui lui fait directement face lui rappelle ce bonheur qu'ils avaient gâché, stupidement, comme des imbéciles. L'immeuble est illuminé de deux visages. Le sien, et celui d'un autre... L'autre, c'est Jin.
Kazuya version numérique sourit, incarnant autant d'idéaux différents qu'il y a eu et qu'il y aura de passants posant leurs yeux sur l'affiche. Kazuya -le vrai-  tire encore une fois sur ca cigarette, le geste nerveux. Un autre sourire l'accompagne sur l'affiche. Jin, qui en est le détenteur, est plus grand que lui. Sa mâchoire est plus large, moins fine que la sienne. Son visage est ovale et bien dessiné. Deux sourcils épais et admirablement tracés soulignent ses yeux au regard profond. Son nez plutôt petit trouve sa place avec logique sur ce beau visage, à la bouche ronde et pleine, ses pommettes légèrement saillantes. Si, quand son visage est sérieux, il dégage une aura incontestablement séduisante, son sourire conjure tout. Ses prunelles retrouvent cet éclat juvénile et tout son être respire alors la joie et l'insouciance. Sur l'affiche, ils sont éclatants de complicité.

Kizuna.

  Aujourd'hui et dans cette pièce, ce même lien n'est plus que l'ombre d'une corde élimée. Et à chaque fois qu'il tourne la tête vers Jin -le Jin assis par terre, adossé au canapé de cuir crème- il lui semble que c'est sur sa poitrine que la corde tire, elle que plutôt que de se rompre, elle leur arracherait le cœur à tous les deux.

" Rappelle-moi pourquoi on est là ? "

Kazuya laisse échapper un soupir erratique, la poitrine comprimée, les épaules crispées.

" Jin,... tu te fiches de moi ? "

  Au sol, il joue avec le verre posé sur la table basse, passant le bout de ses doigts sur l'arête de ce cercle parfait. Il regarde son autre main. Ses doigts sont grands, les ongles courts cohabitant avec la corne de ses extrémités digitales et de ses paumes. Combien de temps par jour jouait-il, ces derniers jours ? Il se demande alors si sa poigne aurait assez de force pour que l'ensemble de verre se brise entre ses doigts. Ressentirait-il la douleur ? Salir, salir ces mains qui s'étaient égarées trop longtemps sur une peau qui n'était pas celle de Kazuya. Salir, et paradoxalement laver, purifier. Il ne supporte plus la vue de ses mains. Il se contente de la serrer du plus fort qu'il peut, ses jointures exprimant leur relief, ses plantant les ongles de son autre main dans l'avant bras. Il enfouit sa tête dans ses genoux, soupirant. Une voix faible s'élève d'entre ses cheveux auburn.

" Jamais, Kazuya. Ce que je ne comprends pas c'est... La raison pour laquelle tu te forces. "

Il hésite quelques secondes avant de répondre, tirant une nouvelle fois sur l'embout de tabac qui lui pourrissait les poumons -ça aussi, il ne fumait pas, avant. Avant Jin-. Toujours accoudé dans le chambranle de la fenêtre, il tourne son visage émacié et fatigué vers le corps recroquevillé, le regard douloureux.

" Peut-être parce que... Je ne suis qu'un masochiste. Tu as de la chance tu sais. "

" ... de la chance ? "

" Oui, Jin, de la chance. Quelles que soient les souffrances que tu puisses me faire endurer..."

Sa main tremble. Il écrase d'un geste brusque et frustré le mégot dans le réceptacle en verre, rejoignant ses dizaines de semblables. Sa voix se teinte de larmes retenues.

" Je suis resté, toujours. Parce que, quitte à souffrir par ta faute, autant que ce soit à tes côtés. Enfin... C'est ce que je pense. "

Le regard de Jin se releva, se posant sur cette silhouette maintenant rachitique. Depuis combien de temps ne l'avait-il pas touché, senti sous ses paumes, senti ce velouté sous ses lèvres ? Il le détaille un peu plus. Ses cheveux fins et ramenés en demi queue de cheval semblent ternis. Sa peau, bien qu'elle aie toujours été pâle semble aujourd'hui transparente, laissant entrevoir quelques veines sur ses tempes. Ses yeux fins sont ombrés de cernes grises, et son regard est éteint. Son t-shirt est devenu trop grand, il laisse l'une de ses épaules dénudées. Le bout de ses doigts sont jauni par la nicotine. Ce visage dont les lèvres fines et gercées, qui, en un unique signe de vie s'ouvrent et s'entrouvrent pour laisser passer la fumée qui complète ce tableau morbide.

" Je ne vais pas te mentir Jin. J'ai souffert. Et je souffre encore. Mais je ne sais plus. Je ne sais plus par quel bout te prendre."

Il ferme la fenêtre, et ainsi clôt la pièce. La moiteur ne circule plus, elle s'est installée. Le squelette traverse lentement la pièce, enfonçant chacun de ses orteils dans la moquette couleur prune. Il cligne des yeux un instant. La lumière rasante du soleil couchant l'aveugle. Du point de vue de Jin, qui le suit des yeux, on dirait qu'un halo de lumière dorée l'entoure et le suit. Son ange. Cet ange qu'il a trahi...

7 janvier 2010

Sans regrets 2.

Chapitre 2

Dési...rable ?

Une bulle qui éclate, un rêve qui se brise, des paupières qui s'ouvrent avec violence, les pupilles agressées par la lumière des vestiaires sur le carrelage trop blanc.

" Jin, JIN ! "

Et lui, collé contre son torse, une lueur d'incompréhension mêlée à de l'inquiétude dans le regard. Jin détourna les yeux. Le countdown, la fin du spectacle, les vestiaires. Il fixa le carrelage avec grand intérêt avant d'ôter ses mains de ces épaules larges et rassurantes.

...

Minute ! Quelles épaules ?

" GYAAAAAAAAAAAAH."

Son malheureux comparse effectua un vol plané pour s'écraser au sol deux mètres plus loin. Jin le fixait avec frayeur, chaque parcelle de peau auparavant en contact avec la sienne semblant le brûler vivement. Les lèvres tremblantes, il n'osait même plus croiser son regard, trop peureux d'avoir été découvert, d'avoir eu ses sentiments révélés et ses pulsions mises à nues. Il déglutit et fit semblant de regarder Tomohisa dans les yeux, posant en fait son regard contre une fissure visible par dessus son épaule. Oh, la jolie fissure... ~

" Je,... je.. Qu'est-ce qui s'est passé ? " placa-t-il maladroitement.

Dans un grognement, Pi se releva, se massant la clavicule, et s'assit sur un banc, de côté par rapport à Jin. Il lui adressa un regard plein de reproches. Le visage d'Akanishi se décomposa, ces yeux semblaient découper son coeur au cutter, cette main qui massait cette épaule douloureuse semblant prêt à tout pour écraser ses misérables sentiments en son poing... Finalement, tandis que Bakanishi posait sa main devant ses yeux, encore trop fraîchement plongés dans cette réalité qu'ils refusaient, Pi lança simplement, un brin amusé, avec une nuance d'exaspération dans la voix :

" Eh ben, ça se voit que ça fait longtemps que tu ne l'as pas vue, ta copine " fit-il en riant doucement.

Il se leva et se dirigea vers Jin, qui ne le voyait pas, trop plongé dans ses pensées. Il pense que j'ai encore un copine, ouin. Tu le sais, Tomo, tu le sais ça, que je fais voeu d'abstinence pour toi ? Mais non il ne le sait pas, imbécile.

" Allez, viens te reposer à la maison, t'en as bien besoin."

C'est pourquoi il sursauta quand il sentit la main de son ami tapoter son épaule.

" UWAAAA."

Tomo sursauta à nouveau. Décidément, quelle mouche le piquait ce soir ? Il chassa ses préoccupations d'un secouage de tête, se disant que Jin devait être extrêmement fatigué. Il saisit son sac et celui de son camarade, tirant ce dernier par le bras.

" Allez Jin, viens, fait pas ton gosse. "

Il se laissa traîner, tout penaud. Il était crevé, avait transpiré et dansé toute cette dernière semaine, sans parler du chant et des performances. La fatigue, ses muscles engourdis, son esprit embrumé encore des molécules d'adrénaline... Tout cela ajouté à la chaleur moite s'échappant des douches dans les vestiaires surchauffés par tous ces corps en ébullition... Il s'était simplement laissé aller, il s'était endormi, et dans son sommeil s'était maladroitement laissé prendre par ses pulsions. Tandis qu'il songeait à tout cela le regard vitreux, les couloirs defilaient à leurs côtés, tandis que Pi le traînait en dehors de la salle en direction du parking, le tenant toujours par le poignet. Sa main sur sa peau...
Maintenant qu'il s'en rendit compte, tout son esprit resta bloqué dessus jusqu'à ce qu'ils arrivent à la voiture de son aimé inavoué, qui lui avait l'impression de se coltiner un 'FrankenJin' qui n'était pas dans son état habituel. Pour l'instant il l'avait laissé tranquille mais qu'importe, il le cuisinerait une fois sur la route. Et si jamais il n'y parvenait pas, il aurait encore du temps une fois rendus chez lui. Abandonnant Jin devant la portière passager, il s'engouffra côté conducteur, son téléphone à l'oreille.

" Hm, oui ? Allo ? Oui Maman, on arrive. J'amène Jin, il y aura assez à manger je suppose ? D'accord, à tout de suite. Et, au fait... Bonne année Maman ! "

Et il raccrocha, enclanchant le contact. Il se pencha, ouvrant la portière opposée à la sienne, face à face avec Jin le Zombie.

" Oh, Jin, tu montes ? "

Bien sûr, qu'il allait le monter ! EUH... Monter dans la voiture... Seulement monter dans la voiture. Mais, minute, dans la voiture, il y a une banquette, ne ? Et sur la banqueeeeeette...?
Il s'assit sur son siège en esquissant un large sourire stupide, qui s'éanouit aussitôt, alors qu'il s'écrasa la front sur le tableau de bord.
Oui, mais non, Bakanishi, tu songes qu'à faire des cochonneries avec lui alors qu'il n'est même pas au courant. C'est ainsi que, les yeux larmoyants et la voix tremblante de faux sanglots, il demanda à son ami :

" Bah oui, parce qu'après tout pour vous, je suis et ne resterais qu'un Bakanishi, hein ? Hein ? "

Pi lui assèna une tape sur le haut du crâne.

" Tais-toi Jin, tu commences à raconter des conneries. Et mets ta ceinture. "

La joue écrasée contre la vitre, Jin sourit à nouveau niaisement. Il adorait se faire engueuler par Tomo, il avait toute son attention. Même le coup qu'il lui avait porté à la tête semblait être seulement une douce caresse... Seulement, il ne comptait pas le laisser baigner dans cette douce béatitude.

" Jin, tu veux bien me dire ce qui t'arrives ? "

" Mh? " interrogea-t-il, la bouche en cul de poule.

" Je t'explique. Pendant le countdown, sur Seihun amigo avec Ryo et Kamenashi, tu t'es gourré au moins trois fois, sur je ne sais plus quel morceau tu as inversé les paroles et enfin quand il fallait aller saluer le public tu étais ailleurs."

Jin arbora une mine plus sombre. S'il en savait la raison...

" ...Tellement ailleurs que j'ai du venir te chercher par la main. Et d'ailleurs tu me l'a serrée tellement fort j'ai cru que tu allais me la broyer. J'ai souri devant les fans, question de professionalisme, mais maintenant je me pose des questions."

Les lumières nocturnes émanant de la fourmillière qu'était Tokyo apposait ses tâches blafardes sur le visage de Tomohisa, parfois traversé par l'ombre d'un poteau ou d'un building, et en magnifiait tous les traits. Ces yeux sombres et pénétrants, qui se voulaient sûrs d'eux mais cachant les faiblesses que Jin connaissait sur le bout des doigts, cette bouche charnue et pleine qui ne faisait que l'appeler, que son propriétaire maltraitait et tordait dans tous les sens lorsqu'il était ému ou gêné. A cet instant, son amour était magnifique, c'est tout. Absorbé dans sa contemplation, Jin n'écouta pas le laïus de son collègue sinon la dernière phrase, qu'il déchiffra après plusieurs secondes de réflexion, histoire de recoller les morceaux brumeux de ses paroles, et répondit, se voulant dégagé et l'air de rien :

" Et tu voudrais des réponses ? "

" A ton avis, idiot ? "

Merde, il se retrouvait à présent comme con. Une réponse plausible, vite une réponse.

" Peut-être,... n'as-tu pas cherché... encore assez longtemps ? "

" Avoue tout de suite que tu m'écoutes pas, tes conversations faîtes avec des bouts de scotch, je les connais."

Merde, grillé. Il soupira, lui aussi quelque peu énervé, et décida de bouder, le menton dans sa main, se tournant vers la vitre.

" Soit, je ne t'écoutais pas, alors si tu t'en rends compte, arrête de me parler. "

Le reste du trajet se déroula en silence. une fois arrivés, en claquant la porte, Jin maugréa dans sa barbichette.

" I wish you a Merry Christmas and.. a happy New Year... Mon cul ! "

Tomo leva à son encontre un souricl dubitatif.

"Tu disais ?"

"Non, rien."

Non rien, il ne lui dirait rien, pas ce soir. Il l'invita d'un signe de tête à se diriger vers le perron de sa grande maison. Il soupira, puis le suivit, et remit son masque de bonne humeur sur son visage. Il sourit à la mère de Tomo, qui l'embrassa chaleureusement comme son propre fils, salua sa soeur cadette, Rina, et s'inclina devant son père. Son esprit s'embruma quelque peu quelques heures durant encore, illusionné par cette ambiance familiale qu'il avait toujours tant aimé, et cela, même le malaise quelque peu palpable entre lui et Tomohisa ne pourrait le lui enlever.
Ils mangèrent joyeusement leur repas de réveillon tardif, et après deux heures de conversations enjouées et quelques baillements, Tomo se leva de table.

" Je suis désolé, mais je n'en peux plus. Je crois que je vais aller me coucher."

Jin se leva à son tour, histoire de ne pas paraître étrange en ne voulant pas suivre son ami.

" Bon, et bien... moi aussi. Je dors dans ta chambre, Tomo ? "

" Comme d'habitude " lui répondit-il avec ce sourire chaleureux qu'il semblait avoir retrouvé et que Jin lui renvoya. Ils montèrent les escaliers, souhaitant bonne nuit au reste de la famille, Rina s'étant déjà assoupie sur le canapé.

Une fois les aprents hors de vue, le visage de Jin retrouva sa forme inquiète et soucieuse. Comment allait se passer cette nuit avec lui, après cet incident aux vestiaires ?

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7 janvier 2010

Massu adorait les fêtes de Noël ! Les rues

Massu adorait les fêtes de Noël ! Les rues excessivement décorées, les immenses sapins alignés ornés de boules roses, bleues, argent, or... Et surtout, oui surtout, cette kiryelle de stands ambulants à n''en plus finir de confiseries diverses et autres mets apétissants. Il lorgnait une gauffre avec envie lorsqu'il sentit une chaleur familière dans sa main le quitter, s'évanouissant dans la foule. Pas fou quand même, il paya sa gauffre tartinée d'une énorme couche de chantilly, et alors seulement, commença à paniquer. C'est alors qu'il vit une silhouette rouquine et dégingandée coiffée d'un ridicule bonnet de Père Noël clignotant s'avancer vers lui. Massu ses jeta dans ses bras.

" Moh Keii ! Tu m'as fait peur ! "

Il sourit en guise d'excuse et l'embrassa au coin des lèvres.

" Pas en public, Keii ! "
" ...Mais ! Tu avais de la chantilly sur la bouche ! "

Lion, Kiwi, Magie, Pull, Caresse

Une grande silhouette dégringandée se précipita dans la chambre, souriant jusqu'aux oreilles, les cheveux tous ébouriffés. Indifférent à cette entrée fracassante, une petite tête brune leva à peine les yeux vers lui.

" Keii, tu ressembles à un lion, qu'est-ce que t'as fait encore ? "

Surexcité, il s'expliqua :

" Regarde, Shige, regarde, regarde ! Tu vas compter jusqu'à trois, et je vais faire de la magie ! "

L'intéressé leva un sourcil dubitatif.

" Mh ? "
" Ce kiwi va disparaître ! Un, deux, TROIS ! Shazaaaam ! Boum ! "

Silence.

" Alors, il est où le kiwi hein, il est où ? " demanda-t-il, tout fier.
" Dans la manche de ton pull Keii..."

Il soupira et en faisant la moue, sortit de la pièce, le dos voûté. C'est alors qu'une main retint son poignet et qu'il sentit deux bras l'enlacer abvec tendresse, tandis que des lèvres effleuraient son cou en une douce caresse.

" Tu sais Keii, quand tu as envie d'un câlin... Tu peux me le dire aussi... "

Le rouquin se retourna vers son chéri avec un grand sourire avant de le prendre dans ses bras, ému.

" Ne Shige-love ? "
" Uh ? "
" Je t'aime. "
" Je sais. "
" Eh ! Il faut répondre 'Moi aussi !' quand on est romantique ! "

4 janvier 2010

Cheval, Chocolat, Chalutier, Chambre, Choper

  Quelque part dans une boîte de nuit...
" Putain qu'est ce qu'il lui fallait à celui là?  Qu'il te ramène dans sa chambre! ? "
" Mais Ryo..."
" Qu'est ce qu'il a de plus quoi moi hein? Une bite de cheval hein? Il a du de la faire sentir à travers son jean moule couilles de toute façon hein ? "
" Chéri calme toi ce n'est que..."

" Que je me calme ! Mais t'as vu la gueule de thon en plus ! C'est pas marqué 'chalutier' sur ton front à ce que je sache ! "
Il le chopa par la hanche avec un sourire enjôleur au coin des lèvres.
" Me dis pas que mes tablettes de chocolat te suffisent plus? "
Tat-chan, mort de honte, lui murmura à l'oreille.
" Ryo, c'était ta sœur... "

4 janvier 2010

Ville, Musique, Pomme, Entêtement, Saisir

   Les lumières de la ville éclairaient à travers la vitre le visage souriant de son chéri. Son rire résonnait telle la plus belle des musiques à ses oreilles. Ryo tenait une pomme dans sa main et s'amusait à l'approcher du visage de Tatsuya avant de la lui retirer avec amusement, le regard fuyant et le sourire innocent. Avec un entêtement mêlé d'amusement, il essayait de croquer au fruit défendu sans parvenir à s'en saisir entre ses dents, non sans quelques soupirs de frustration s'échappant de ses lèvres. Ryo croqua un morceau qu'il emporta dans la bouche de son amour avec tendresse. Depuis peu il adorait les cours de cuisine...

4 janvier 2010

Message, Blanc, Riz, Tableau, Blanchâtre, Sucer

" Ore wa... ♫ MESSAGE FOR YOU... ♫ "

Ryo lisait le sms qu'il venait de recevoir de son aimé,
alors qu'il suçait tranquillement son esquimau, des pensées bien perverses en tête.

" Riz au lait, Ryo mon chéri tout beau ! <3 Ombre au tableau !  T_T Visite surprise de la vioque de tante!  Pas avant dans deux heures mon amour... Gomen, Honey ! =x "

La bouche ouverte, l'intéressé laissait sa glace blanchâtre au citron couler sur sa main, avant d'esquisser une moue tristounette.
" Tat-chan... T-T... "

4 janvier 2010

Château, Culotte, Dilatation, Torture, Caresse

"... La reproduction chez la mouche entraîne une dilatation de..."
Tat-chan leva un sourcil circonspect.
" Ryo, qu'est ce que tu regardes... "
" ...caressant ses pattes l'une contre l'autre, elle fait de cette antre son château... "
" Un documentaire" répondit-il sèchement.
Il était fâché.
" Hmpf. Tu m'en veux encore pour avoir voulu porter la culotte... ? "
Ryo soupira en gonflant les joues. Roh, trop mignon... Il ajouta, un petit sourire en coin :
" Ah,... La torture après coït hein ? "
Ryo monta le son.
"... Après la saison des amours, la drosophile antennapédia..."
Un fou rire prit Tatsuya et ne le quitta plus.

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